LA LIBERTERATION D’ALGERIE ET D’UN DEMI-SIECLE DE LIBERTE

Il s'est élevé de cette terre éprouvée et meurtrie de la mémoire sacrée de nos martyrs ainsi qu'aux idéaux de la Révolution de Novembre, éternelle un souffle admirable de défendre la Constitution, de veiller à la continuité de l'Etat de réunir les conditions  nécessaires au fonctionnement normal des institutions et de l'ordre constitutionnel, d oeuvrer au renforcement du processus démocratique, de respecter le libre choix du peuple est venu  pour lui rappeler quelle était sa vocation ici et ailleurs... Il n'y a plus ici, je le proclame en son nom et je vous en donne ma parole, que l’Algérie de demain et le citoyen, de travailler sans relâche au développement et à la prospérité du peuple et d'œuvrer de toutes nos forces à la réalisation des grands idéaux de justice, de liberté et de paix dans le pays , vers  l’engagement, le Respect des règles du vivre ensemble, celui des principes démocratiques et le respect des lois fondamentales de la République, à part entière, des compatriotes, des concitoyens, des frères qui marchent désormais dans la vie en se tenant par la main.

La guerre d’Algérie est un conflit qui commence en 1945, puis se déroule de 1954 à 1962, principalement sur le territoire des départements français d'Algérie, avec également des répercussions en France métropolitaine. Elle oppose l'État français à des indépendantistes algériens, principalement réunis sous la bannière du Front de libération nationale (FLN).

L'affirmation de l'existence d'une nation algérienne durant l'administration « coloniale » française revient à nier 120 ans d'annexion (vision française) ou d'« occupation » (vision algérienne), ainsi qu'une partie de la population algérienne présente depuis plusieurs générations, sa place dans l'Histoire commune de l'Algérie française de 1830 à 1962. L'argument nationaliste algérien.

La guerre d'Algérie devient alors l'enjeu d'une bataille mémorielle entre la France et l'Algérie, chaque nation essayant d'imposer à l'autre sa version nationale/nationaliste des faits, versions qui s'opposent une décennie plus tard comme en atteste la prétendue rencontre de « réconciliation » entre anciens dirigeants du FLN et de l'OAS.

Un petit groupe de l’élite algérienne, qui a conscience de ces différences, réclame notamment l'égalité politique entre les Français et les Algériens.

Le gouvernement français ne reste pas insensible à ces arguments, mais les réformes prévues sont différées par l'éclatement de la Première Guerre mondiale. Durant laquelle, 173 000 militaires musulmans ont été mobilisés et 119 000 travailleurs algériens ont été rapatriés en métropole pour participer à la reconstruction du pays.

Pour récompenser cet effort, le gouvernement adopte les lois et décrets de février-mars 1919, qui accordent une représentation élue à un plus grand nombre de musulmans pour toutes les assemblées de l'Algérie (le nombre des conseillers généraux musulmans passent de 6 à 9, soit un quart du total). Cependant, l’application du dispositif est complexe et ces réformes sont jugées trop faibles par les algériens.

 

La montée du nationalisme algérien

Devant l'impossibilité d'obtenir davantage de droits, la population musulmane se radicalise. Le mouvement nationaliste s'organise et s'amplifie à partir de 1930 et se concrétisera en 1946 avec la formation de l'Union Démocratique du Manifeste Algérien (UDMA) et du Mouvement pour le Triomphe des Libertés Démocratiques (MTLD)

Dès lors, les mouvements nationalistes ne cessent d'accroître leur audience auprès de la population musulmane.

 

 Refusant de se soumettre à l'oppression, [le peuple algérien] a su, avec patience et détermination, organiser sa résistance, malgré les terribles tentatives de déculturation et d'extermination dont il a été victime, durant plus d'un siècle d'occupation coloniale. La glorieuse révolution du 1er novembre 1954 est venue, telle une lumière dans une nuit de ténèbres, cristalliser les aspirations du Peuple algérien et le guider dans la voie du combat pour la reconquête de son indépendance et de sa liberté. 

 

 Convaincu de l’importance de cette œuvre qui mettra les générations futures à l’abri des dangers d’un éloignement de leurs racines et de leur culture, [le peuple algérien] charge les Institutions de l’État de prendre toutes les mesures de nature à préserver et à promouvoir la personnalité et l’identité nationale, à travers la valorisation de l’Histoire nationale ainsi que dans les domaines religieux, culturel et linguistique. 

 

 


  La guerre d'Algérie a longtemps été une "guerre sans nom". Ce conflit  qui fut qualifié de  " maintien de l'ordre", est sans doute le plus âpre des conflits de décolonisation. Par la violence de ses affrontements, elle contribue à opposer durablement Français et Musulmans mais aussi a diviser l'opinion publique.

 

  Récit d'un conflit de décolonisation qui fut sans aucun doute le plus pénible de l'histoire de France. Quelles sont les origines du conflit ? Comment la France s'est-elle enfoncée dans cette guerre "sans nom" et quelles en sont les grandes étapes ? Et enfin, comment s'est dénouée cette longue et douloureuse guerre?

        Dans cette guerre qui fut longtemps appelée " maintient d'ordre dans les territoires algériens", l'opinion publique française est très marquée. Alors qu'après la Libération, la France vivait dans l'euphorie de la liberté de presse retrouvée, la guerre remet en œuvre censure et contrôle de l'information.

  Cette "guerre sans nom" divisait, et divise encore aujourd'hui, l'opinion française entre ceux qui pensent que l'armée a fait la bonne chose et ceux qui, au contraire, pensent que ce conflit ne fut qu'un amas inutile de pseudo bavures. Cette " sale guerre " heurta beaucoup la population de par sa nature, qui fut elle même alertée de la gravité des choses par les journaux et les intellectuels bien que limités par une censure discrète mais présente.

 

 

Le 19 mars 1962, à midi, le cessez le feu met fin aux " opérations de maintien d'ordre en Algérie". Ainsi s'achève une guerre de 92 mois dont le bilan se révèle bien lourd de part et d'autre. En Algérie, le conflit a causé des centaines de milliers de morts, occasionné le déplacement de millions de paysans, déstructuré durablement l'économie. En France, si les victimes furent beaucoup moins nombreuses, le traumatisme n'en a pas moins été puissant.  

 

Après 92 mois de souffrance, l'Algérie obtient finalement son indépendance en 1962 mais laissera à jamais des cicatrices des deux cotés qui malgré tout le travail de mémoire accompli, resterons toujours  douloureuses.

Les accords d'Evian sont signés, le 18 mars 1962, entraînant le cessez-le-feu dès le lendemain avant d'être approuvés massivement par les Français, le 8 avril 1962 (90 % de oui au référendum) puis soumis aux Algériens (1er juillet 1962). La France reconnaît la souveraineté de l'Etat algérien, mais conserve un statut privilégié, notamment sur le Sahara et ses ressources pétrolières et en conservant sa base militaire de Mers-el-Kébir. Le 5 juillet, l'Algérie est indépendante.

En contrepartie, la France s'engage à aider économiquement l'Algérie en continuant de réaliser le plan de Constantine de 1958 (attributions de terres, construction de logements, scolarisation, etc.).

L'Algérie, fraîchement indépendante, est en proie aux divisions. Le 25 septembre 1962, Ferhat Abbas, affaibli, proclame toutefois la République algérienne démocratique et populaire. Ahmed Ben Bella en est élu le premier président de la République, le 15 septembre 1963.

 

 

Le  devoir qui nous rappelle  également des obligations à l’égard de la citoyenneté   donne un sens à la liberté, et au sacrifice suprême et à la mémoire sacrée de nos martyrs ainsi qu'aux idéaux de la Révolution de Novembre éternelle, de défendre la Constitution, de veiller à la continuité de l'Etat de réunir les conditions nécessaires au fonctionnement normal des institutions et de l'ordre constitutionnel, d'œuvrer au renforcement du processus démocratique, de respecter le libre choix du peuple, ainsi que les institutions et lois de la République, de préserver l'intégrité du territoire national, l'unité du peuple et de la nation, de protéger les libertés et droits fondamentaux de l'homme et du citoyen, de travailler sans relâche au développement et à la prospérité du peuple et d'œuvrer de toutes nos forces à la réalisation des grands idéaux de justice, de liberté et de paix dans le pays , vers  l’engagement, le Respect des règles du vivre ensemble, celui des principes démocratiques et le respect des lois fondamentales de la République.

 

 

Depuis de nombreuses années, l’expérience et dans le respect des autres. Quelle est la réponse à la question qui se pose tous ceux qui ont posé la question sur l’indifférence.

 

  L’Algérie a su trouver dans ses fils, la conception de la personne humaine et du rôle du citoyen dans la République  Démocratique et Populaire.

Depuis que le peuple algérien est un peuple libre, décidé à le demeurer.

Sa foi dans les choix collectifs a permis au peuple de remporter des victoires décisives, marquées par la récupération des richesses nationales et la construction d'un Etat à son service exclusif, exerçant ses pouvoirs en toute indépendance et à l'abri de toute pression extérieure. 

 

 

Génocide algérien :

Un vaste mouvement de révoltes naît au fil des ans. L'Algérien sujet, sans droit politique, de la France devient citoyen français par la loi du 20 septembre 1947 et peut désormais circuler librement entre l'Algérie et la métropole.

Concernant la signification du référendum en l'Algérie, le général de Gaulle déclare le 30 août 1958:

Après les résultats du référendum en Algérie, de Gaulle déclare le 3 octobre 1958 à Constantine :

Il annonce également un vaste plan d'investissement en Algérie, le Plan de Constantine, laissant entendre un engagement durable de la France en Algérie. Cependant la toute nouvelle constitution prévoit dans son article 53 qu'une partie du territoire français puisse être cédée avec l'accord des populations concernées en vertu d'une simple loi, Le 16 septembre 1959, De Gaulle ouvre dans un discours la voie à l'autodétermination. Il annonce que l'ensemble des Algériens auront à se prononcer sur leur avenir.

Parallèlement, l'occupation se poursuit : la France envoie 15 000 colons en Algérie. Ils passent de 245 000, en 1872, à 750 000, en 1914. Dès 1881, le territoire est divisé en trois départements (Alger, Oran et Constantine) directement rattachés à la France, avant d'être placé, en 1896, sous l'administration du ministère de l'Intérieur. Sujets français mais non citoyens, les Algériens n'ont pas le droit de vote aux élections de l'Assemblée nationale. Une injustice d'autant plus criante que le décret Crémieux du 24 octobre 1870 accorde aux 37 000 juifs d'Algérie la naturalisation française.

En 1873, la loi Warnier accélère le démembrement des propriétés tribales au profit des Européens. Le déséquilibre au sein de la population s'aggrave.

Les lois de 1898 et 1900 dotent l'Algérie d'une personnalité civile, d'un budget spécial et d'une assemblée élue. Cette assemblée, composée de trois collèges (colons, contribuables urbains et indigènes), donne la prépondérance aux Européens qui disposent de 48 sièges contre 21 pour les Arabes et les Kabyles. Un gouverneur général, dépendant du ministère de l'Intérieur détient tous les pouvoirs civils et militaires.

En 1945, c'est la fracture. Les émeutes de Sétif et de Guelma, sanglantes répressions d'un soulèvement contre les Européens, font plusieurs dizaines de milliers de morts.


Prémices de cette guerre, les massacres de Sétif et Guelma, le 8 mai 1945, alors qu'est fêtée en Europe la victoire des Alliés contre le nazisme, font entre 10 000 et 20 000 morts selon les divers travaux historiques — les nationalistes algériens ayant parlé sur l'heure de 45 000 victimes et les États-Unis eux-mêmes de 40 000 morts à la suite de manifestations. L'Armée française qui doit rétablir l'ordre le fait sans ménagement pour la population civile. La marine et l'aviation sont ainsi engagées pour bombarder les populations civiles.

C'est durant l'été 1955 que la guerre prend un tournant décisif.

Le FLN encadre alors un soulèvement des musulmans du Constantinois les 20 et 21 août 1955, dans le but d'empêcher un rapprochement entre le gouvernement général et les nationalistes modérés. Les civils ne sont pas épargnés et on dénombre 123 morts.

Il s'ensuit une répression spontanée et sanglante des Européens. Désormais, les deux communautés sont ennemies et le processus de guerre est irréversible.

 

Ensuite, il y eut le massacre de Skikda (ex-Philippeville ou Skikda), la mort d'une centaine de manifestants algériens, du 20 au 26 aout 1955.La même année, l'affaire algérienne est inscrite à l'ordre du jour à l'Assemblée générale de l'ONU.

Parallèlement, elle met en place une série d'actions psychologiques pour tenter de gagner l'adhésion de la population civile. Pendant ce temps, les attentats se multiplient et le FLN remporte d'incontestables succès politiques, notamment en réunissant, le 20 août 1956, un important congrès dit « de la Soummam » où le FLN définit le but de sa lutte : Une Janvier 1957 La « bataille d'Alger ».

Le quadrillage par l'armée française du territoire algérien reste peu efficace contre le terrorisme urbain.

C'est ainsi que débute la « bataille d'Alger » en janvier 1957 qui va durer neuf mois.

Contrôles, fouilles, arrestations et même pratique de la torture se multiplient alors pour répondre aux attentats. Succès militaire − les réseaux du FLN sont démantelés −, cette bataille est pourtant un échec d'un point de vue psychologique ; l'intimidation et la torture conduit à une radicalisation communautaire et provoque l'hostilité des musulmans qui se rallient à la cause du FLN.

                                                                     

Pendant la guerre d'Algérie des viols ont été commis par les soldats de l'armée française. Après quarante ans de silence, les femmes violées et les témoins de cette guerre parlent

Tabous des tabous, l'histoire du viol reste à écrire. Pour Envoyé spécial, des victimes et d'anciens bourreaux ont accepté de témoigner. Ensemble, ils lèvent un coin du voile sur l'un des derniers tabous à la guerre d'Algérie.

Bombardement de Sakhiet Sidi Youssef

Les membres du FLN, traqués en Algérie, se réfugient au Maroc et en Tunisie. L'armée française, arguant du « droit de suite » bombarde alors le village tunisien de Sakhiet Sidi Youssef, base du FLN.

En faisant des victimes civiles, la destruction du village provoque une vague d'indignation de la communauté internationale, déjà échaudée par l'opération contre le canal de Suez, en octobre 1956.

Ce bombardement marque dès lors l'internationalisation du conflit.

En France, la IVe République, atteinte d'instabilité chronique, ne permet pas à ses dirigeants d'imposer une solution au conflit algérien. L’investiture de Pierre Pflimlin, favorable à des négociations avec le FLN, et désigné par le président du Conseil, donne lieu à une manifestation à Alger, le 13 mai 1958 ; elle débouchera sur l'instauration d'un pouvoir insurrectionnel.

1er juin 1958

Le retour au pouvoir du Général de Gaulle et la chute de la IVe République

L'opinion métropolitaine condamne cette tentative de putsch et le Général de Gaulle parvient à convaincre l'armée de lui rester fidèle. Les émeutiers sont contraints de se rendre.

17 octobre 1961 : une manifestation non violente, organisée par le FLN, à Paris, donne lieu à une répression sanglante sous la responsabilité du préfet de police Maurice Papon. On dénombre entre 100 et 200 morts.

« Nuit bleue » du 17 au 18 janvier 1962 : les plasticages de l'Organisation Armée Secrète (OAS) culminent lors de cette nuit à Paris avec 17 attentats.

22 août 1962 : quelques mois après la fin de la guerre d’Algérie, le Général de Gaulle échappe de justesse à un attentat perpétré par l'OAS au Petit-Clamart.

8 mei 1945, Guelma, Sétif, Kherrata..., le jour des massacres de 45.000 civils innocents, cette évocation macabre qui est intimement liée à la définition de l’acte sanglant qui n’est autre qu’un génocide, un crime contre l’humanité, perpétré par le colonialisme français au mépris de toute considération pour les valeurs humaines universelles.


A la même heure où fut signé l’armistice enterrant le totalitarisme nazi et fasciste, des balles meurtrières crépitaient dans nos villes pour abattre des manifestants dans des marches pacifiques, donnant ainsi le feu vert à la soldatesque coloniale, soutenue par des milices de colons européens, de commettre l’horrible carnage dans une « chasse à l’arabe » qui embrase nos régions, où on tira à vue.


62 ans aprés, la France peine á prendre sa responsabilité devant ce crime commis contre le peuple Algerien, combien de temps attendrat elle encore?

Massacre du 17 octobre 1961

Les évènements du 17 octobre 1961 (ou encore le massacre du 17 octobre 1961) sont des expressions couramment utilisées pour désigner la répression policière sanglante d'une manifestation pacifique organisée par la Fédération de France du FLN en réaction à un couvre-feu institué par le préfet de police Maurice Papon pour les seuls Nord-Africains. Des dizaines de français d'origine D'Algérie, jusqu'à plusieurs centaines selon les sources, sont morts lors de la confrontation avec les forces de l'ordre, et les milliers de manifestants internés dans des centres de détention pendant quatre jours y ont subi de nombreuses violences.

. Mais, rien sur le million et demi de martyrs algériens tués par la France en 132 ans de présence en Algérie, parce qu’ils se révoltaient contre l’occupation pour recouvrer leur liberté.
L’instance onusienne n’a certainement rien fait en ce sens, pour n’avoir pas été saisie par qui de droit. Il n’est d’ailleurs pas trop tard pour le faire, car à voir de plus près, l’œuvre colonialiste de la France avait pour seul but de faire de l’Algérie un territoire français par tous les moyens. C’est pire qu’un génocide, dont la définition, selon les termes de la convention des Nations unies du 9 décembre 1948, est : “Un génocide est un acte commis dans l'intention de détruire, ou tout ou en partie, un groupe national, ethnique, racial ou religieux.”
Selon la même source, “cet acte peut être un meurtre, mais aussi une atteinte grave à l'intégrité mentale ou une mesure anti-natalité, l'essentiel étant que l'acte soit dirigé intentionnellement contre un groupe donné”.

En 1946, l'Assemblée générale des Nations unies avait donné une première définition du terme : “Le génocide est le refus du droit à l'existence de groupes humains entiers, de même que l'homicide est le refus du droit à l'existence à un individu.” Ceci s’applique très bien pour le cas algérien, parce que ce qu’ont fait les généraux français en Algérie de juillet 1830 à juillet 1962, de Bugeaud avec ses célèbres enfumades de 1845 à Bigeard et ses tortures durant la bataille d’Alger, ne peut être qualifié que de génocide. Le pic de l’horreur aura été atteint le 8 mai 1945, lorsque l’armée coloniale française a froidement exécuté 45 000 Algériens dans les rues des villes de Sétif, Guelma et Kherrata, eux qui sont sortis rappeler à la France de tenir sa promesse de leur rendre leur liberté après avoir contribué à la libérer du nazisme.
La récompense a été la persistance dans le crime, par la France coloniale, qui a tenté d’arracher aux Algériens ce qu’ils  avaient de plus précieux, à savoir leur identité, pour annexer le territoire à l’Hexagone, En parlant de 15% d’Algériens massacrés par les Français entre 1945 et 1962,  la polémique sur la nature de la présence française dans notre pays, dont le but était tout simplement d’effacer l’identité algérienne. “On estime que 15% de la population algérienne a été massacrée par les Français à partir de 1945. Il s'agit d'un génocide”, affirme Erdogan, qui a oublié les Algériens massacrés durant un siècle auparavant parce qu’ils ont résisté à l’opération de “francisation” obligatoire du peuple algérien.

Il suffit qu’un travail de mémoire plus approfondi soit fait pour montrer au monde l’horrible œuvre génocidaire française durant les 132 années d’occupation, car ce n’est qu’une infime partie qui a été révélée jusque-là.

Hélas les bienfaits de la colonisation française ne m'ont pas permis d'être aussi éclairé que vous,mais je pense que vos généraux qui ont éxécuter les algériens ont parlé de leurs crimes avec une précision et un sang froid remarquables,vo us devriez jeter un coup d'oeil sur leurs rapports.
D'autre part, sachez monsieur que la France qui nous aimait tant savait que les bienfaits de sa colonisation ne permetaient pas aux algériens de comprendre les plans des mines c'est pour cela qu'elle les a bien gardé chez elle à l'instar de nos archives.
Soyez sûr qu'on regarde non seulement vers Alger, mais vers toute l'Algérie, malheur eusement l'ex colon comme vous le dites a laissé derrière lui des personnes qui nous enpêchent de nous débarasser de votre légendaire civilisation que vous avez laisser en Algérie et qui apparemment nous pousse sans cesse en arrière.
Salutations.

 

 Un million et demi de martyrs algériens tués par la France c’était en sept ans de guerre et non en 132 ans de présence en Algérie.
Pour les 132 ans le chiffre et beaucoup plus important,et même après son départ de l'Algérie la France continue de tuer des algériens par les mines implantées dans notre sol.

Vous indiquez que des Algériens sont tués par des mines posées par les Français cependant je vous précise qu(en Europe pendant les deux geurres des millions de mines ont été posées partout et qu'il a fallu 20 années pour déminer les territoires. je pense que les autoritées Algérienne ont eut le temps de faire le boulot ! Alors de grâce arrêtez de tirer en permanence contre l'ex colon et regarder vers Alger.

A la même heure où fut signé l’armistice enterrant le totalitarisme nazi et fasciste, des balles meurtrières crépitaient dans nos villes pour abattre des manifestants dans des marches pacifiques, donnant ainsi le feu vert à la soldatesque coloniale, soutenue par des milices de colons européens, de commettre l’horrible carnage dans une « chasse à l’arabe » qui embrase nos régions, où on tira à vue. Les sinistres Achiary et Lestrade-Carbonnel avaient invité les Européens à participer aux massacres : « Messieurs les colons ! Vengez-vous ! ».

62 ans aprés, la France peine á prendre sa responsabilité devant ce crime commis contre le peuple Algerien, combien de temps attendrat elle encore?

Massacre du 17 octobre 1961

Les évènements du 17 octobre 1961 (ou encore le massacre du 17 octobre 1961) sont des expressions couramment utilisées pour désigner la répression policière sanglante d'une manifestation pacifique organisée par la Fédération de France du FLN en réaction à un couvre-feu institué par le préfet de police Maurice Papon pour les seuls Nord-Africains. Des dizaines de français d'origine D'Algérie, jusqu'à plusieurs centaines selon les sources, sont morts lors de la confrontation avec les forces de l'ordre, et les milliers de manifestants internés dans des centres de détention pendant quatre jours y ont subi de nombreuses violences.

Contexte historique

L'importante communauté venue d'Algérie[] penche majoritairement en faveur de l'indépendance. Elle se retrouve fermement structurée par le FLN qui importe depuis 1958 l'insurrection anti-coloniale en France jusqu'au centre de la capitale.

Pendant l'été 1961, la guerre d'Algérie entre dans une phase critique. Les négociations entre le gouvernement français et le GPRA en vue de la prochaine indépendance algérienne provoquent des dissensions dans chaque camp. Des groupes ultra de l'OAS et aussi certaines manœuvres secrètes dans l'appareil d'État français tentent de contrecarrer le processus, alors que du côté de l'organisation nationaliste clandestine FLN se joue entre différents courants internes l'accès au pouvoir du futur État algérien.

Fin août, le FLN reprend plus intensément ses attaques contre les policiers amplifiant la frustration de ces derniers qui désapprouvent la lenteur et l'indulgence de la justice à l'égard des commandos appréhendés précédemment[1].

Le FLN et la communauté d'origine algérienne de métropole

La communauté d'origine algérienne connaît une forte expansion depuis le début du XXe siècle. En 1910 elle comptait 5 000 personnes, elle passe à 85 000 en 1937 puis 211 000 en 1954 et 350 000 en 1962. Une part importante d'environ 150 000 personnes, dont 8 000 femmes et 29 000 enfants en 1961, se trouvent concentrée dans le département de la Seine ; on atteint 180 000 personnes en y ajoutant la population de la périphérie, notamment celle du département de Seine et Oise. Il s'agit essentiellement d'une immigration intérieure d'hommes jeunes, souvent mariés, dont beaucoup ont laissé leur famille en Algérie. Illettrés pour la plupart, ils sont employés en tant que manœuvres parfois comme ouvriers qualifiés et vivent principalement dans les bidonvilles de Nanterre, Aubervilliers, Argenteuil, Bezons ou dans les quartiers les plus modestes de Paris à la Goutte d'Or, à Ménilmontant, à Saint-Merri, à la porte d'Italie et en proche banlieue.

Mouvement de libération anti-coloniale créé en novembre 1954 par des anciens de l'Organisation spéciale, le FLN se distingue en développant une stratégie insurrectionnelle et se trouve en conflit avec le Mouvement national algérien (MNA), nouveau parti de Messali Hadj. Il est aussi une structure de pouvoir qui vise à concentrer l'autorité entre les mains d'une minorité bureaucratique acquise au dogme stalinien ; une minorité traversée de tensions dues aux différents clans qui s'affrontent dans l'ombre. Dans son ambition d'hégémonie sur l'ensemble de la population algérienne, il mènera contre son rival un combat impitoyable et dès 1955 entreprend d'en liquider les principaux dirigeants. Le massacre de Melouza en mai 1957 symbolise assez bien la cruauté dont il est capable. La même année, il supplante définitivement le MNA qui ne disparaitra pas pour autant, la lutte fratricide durera jusqu'à l'indépendance. Chaque mouvement veut apparaître comme la seule émanation du nationalisme algérien et donc comme le seul interlocuteur du gouvernement français dans les négociations pour l'indépendance. C'est dans le ressort de la Fédération de France que cette guerre d'extermination est la plus sanglante; entre le 1er janvier 1956 et le 23 janvier 1962, elle fait 10 223 victimes dont 3 957 tués.

L'un des enjeux principaux de l'affrontement entre les deux organisations nationalistes repose sur la perception de « l'impôt révolutionnaire ». À la cotisation mensuelle comprise entre 5 % et 9 % du salaire, s'ajoute des contributions exceptionnelles deux ou trois fois par an lors de différentes fêtes ; les commerçants, quant à eux, doivent verser une taxe proportionnelle à leur chiffre d'affaires. Mis en place par le FLN, le principe de l'« arrérage » consiste à exiger le règlement des cotisations non pas depuis la date d'adhésion du sympathisant mais depuis la date de la création du mouvement le 1er novembre 1954, ce qui provoque des drames insurmontables. Une autre source de profit moins avouable, mais qui rapporte énormément, vient de la prostitution car les proxénètes et les prostituées sont lourdement taxés. De plus, le « milieu » est un réservoir d'agents de renseignements et de liaison, de trafiquants d'armes et de recrues pour l'Organisation spéciale. Au final « l'impôt révolutionnaire » représente près de 80 % du budget total du GPRA, les 20 % restant provenant de la Ligue arabe dont les versements sont d'ailleurs souvent aléatoires. L'armée de libération nationale qui affronte les puissantes forces françaises en Afrique du nord est ainsi largement financée par les travailleurs algériens.

L'autorité du FLN s'étend à de nombreux domaines de la vie quotidienne. Il impose la loi islamique ou charia au travers de comités de justice locaux qui réglementent le mariage et le divorce, les conflits commerciaux, obligent à une amende toute personne buvant de l'alcool, jurant, se bagarrant, ne payant pas son loyer, s'adonnant au jeu, changeant d'adresse sans autorisation, n'assistant pas aux réunions ou ne participant pas aux actions de boycott. À partir de l'été 1961, la terreur qui pèse sur cette communauté érigée en contre-société avec ses comités d'hygiène, de justice sociale et de la Justice vise aussi tous ceux qui refusent les règles. Ceux qui contreviennent au doit coranique, s’ils refusent de s'amender sont éliminés sans hésitation ; de même que les époux de métropolitaines, les Algériens faisant appel aux tribunaux français (etc). L'arrivisme des cadres ajoute aux dégâts provoqués par ces pratiques. Soumis à l'exigence d'améliorer les recettes financières pour grimper dans la hiérarchie, les « percepteurs » multiplient sous divers prétextes les amendes et les comptabilisent en gonflant le chiffre des « contribuables ». Il s'avère très difficile d'échapper à l'emprise du FLN, au point que les Algériens qui demandent la protection de la police s'entendent plutôt répondre d'acquitter leurs cotisations, vu l'impossibilité de garantir leur sécurité. La décision de condamner à mort un algérien se prend au sein de la fédération par contre celle concernant un militant ou sympathisant n'est plus du ressort d'un seul responsable mais relève des comités de justice.

Ce mouvement qui entend imposer sa loi sans discussion aucune et régenter la vie entière de la communauté, y compris les aspects ethniques, sociaux, culturels et religieux procède d'un mouvement totalitaire. Et si elle porte les espoirs de la majorité, la Fédération de France considère les Algériens de France surtout comme une pure masse de cotisants. Elle ne laissera échapper la vapeur que sur le tard en conduisant et en encadrant un peuple désarmé dans la manifestation du 17 octobre, et cela malgré les réticences du GPRA.

Organisation du FLN en France

Dans un contexte de guerre coloniale qui déborde en métropole, le FLN emploie l'action armée et le terrorisme depuis le début de 1957. À la direction de la Fédération de France la ligne essentielle se définit par le mot d'ordre « Le pouvoir est au bout du fusil ».

La direction de la Fédération organise le quadrillage systématique de la population algérienne afin de la prendre en main et la soustraire au MNA. L'activité essentielle consiste à encaisser les cotisations, volontairement ou si besoin par l'intervention des groupes de choc, et à acheminer les fonds grâce à l'aide de réseaux français de soutien. Une autre tâche est la prospection des recrues. Il existe aussi une commission de presse et d'information (CPI), puis plus ou moins théoriquement des commissions de justice, des commissions d'hygiène, des enquêtes sociales et les importants comités de soutien aux détenus. Cependant, le niveau intellectuel de l'encadrement est fort bas, même en comparaison avec celui des wilayas d'Algérie. Un responsable se plaint de la connivence de certains avec des « éléments douteux », avec la « pègre », et de la susceptibilité de petits cadres, susceptibilité d'autant plus grande qu'ils sont plus ignares.

Jusqu'en 1958, le FLN est organisé selon une structure pyramidale classique qui permet aux cadres un bon contact avec la base, mais qui rend l'appareil perméable à l'investigation policière. Une réunion du comité fédéral et des responsables des wilayas de France, qui se tient fin juillet 1958 à Cologne, décide dans l'improvisation de porter à bref délai la guerre en métropole. Ce « second front » est présenté comme un moyen de générer un climat d'insécurité en France pour y fixer un maximum de forces françaises et alléger d'autant le dispositif de guerre pesant sur l'Algérie. Mais c'est oublier la disparité des forces en présence et les coups que les émigrés ne manqueraient pas de subir de la répression. Lorsque les autorités françaises comprennent que les 400 000 Algériens de France représentent un potentiel de combattants considérable, la décision de le démanteler pour lutter efficacement contre la révolution algérienne s'impose d'elle-même.

Le bilan des attentats de la nuit du 25 août 1958 est élevé, se montant à vingt-quatre morts et dix-sept blessés. Le 27 août 1958 et les jours suivants représentent le point culminant des opérations de sabotage (ou de tentative de sabotage) à travers toute la France. Parmi les objectifs visés : la cartoucherie de Vincennes, un hangar de l'aéroport du Bourget, une usine de Villejuif. Des dépôts de pétrole à Vitry, à Gennevilliers et aussi aux Aygalades près de Marseille connaissent des incendies ainsi qu'à La Mède, à Frontignan, à Toulouse et à Mourepiane, le plus grand dépôt du midi de la France. Il y a quelques incendies dans les forêts du Midi, d'autres près de Nancy et dans les Vosges. Et aussi des attaques de policiers, des accrochages avec des gardiens de la paix et des mitraillages de cars de police. Depuis 1957, les 2 124 attentats comptabilisés provoquent aussi une hécatombe dans la population nord-africaine dont le bilan se monte à 1 252 morts et 1 291 blessés. La répression policière et une meilleure organisation des services de l'État neutralisent pour une large part les commandos du FLN et permettent de nombreuses arrestations. De fait, en septembre 1958, la police parvient à désorganiser l'appareil du mouvement en fichant ses différents membres puis en les brassant dans différents hôtels et foyers, en les raflant et les internant dans des centres d'assignation à résidence surveillée, comme le camp du Larzac, ou en leur appliquant la procédure du rapatriement forcé.

Le FLN se réorganise alors en s'adaptant aux règles de sécurité basée sur de petits groupes de trois ou de six. Le FLN peut ainsi compter sur environ 450 hommes en région parisienne pour former ses groupes de choc en marge desquels il faut rajouter 8 katibas (compagnies) de 31 hommes chacune, constituant l'« Organisation spéciale », organisation de combat formée de tireurs confirmés et de techniciens des explosifs, chargée des missions difficiles et de l'élimination des « traîtres », particulièrement des personnalités algériennes réputées pro-françaises. Elle infiltre aussi une cellule FLN de policiers algériens au sein même de l'appareil français et organise un réseau de renseignements.

Les supplétifs algériens de la police française : la FPA

Article détaillé : Force de police auxiliaire (Guerre d'Algérie).

Le 30 novembre 1959, le premier ministre Michel Debré décide de créer une Force de police auxiliaire : la FPA, communément appelée les « Harkis de Paris ». Il s'agit d'une brigade quasi militaire composée de « natifs » volontaires sur le modèle des forces auxiliaires utilisées en Algérie et commandée par le capitaine Raymond Montaner. Les Harkis avec leur connaissance intime du milieu algérien et de ses coutumes représentent une formidable force d'opposition au FLN. Ils agissent en toute impunité comme une force de police parallèle : « ils étaient protégés, hyperprotégés : ils étaient intouchables ».

La FPA combat le FLN sur son propre terrain en arrêtant les responsables, entravant ainsi ses activités et empêchant la collecte de fonds. Elle parvient à rallier les Algériens menacés de mort et à recruter des indicateurs parmi les commerçants. Toute personne au teint mat est soupçonnée de cotiser au FLN et susceptible de donner des informations. La méthode utilisée par les hommes de Montaner est invariable : occupation d'hôtels habités par les travailleurs algériens, infiltration et recueil de renseignements, violences policières, tortures.

La première compagnie forte de 100 hommes implantés dans le XIIIe arrondissement démantèle si bien l'organisation frontiste que les cadres FLN finissent par chercher refuge ailleurs. Ce succès amène le préfet de police à installer une deuxième compagnie dans le quartier de la Goutte d'Or ; le poste est attaqué par deux groupes armés le jour même de son installation le 20 novembre 1960 puis le 4 décembre. D'une façon générale, les postes et les cafés tenus par la FPA dans le XVIIIe arrondissement sont la cible de commandos qui y subissent de lourdes pertes mais en provoquent également. La troisième compagnie basée au fort de Noisy opère en commandos mobiles dans les bidonvilles de banlieue. L'efficacité de la FPA a pour contrepartie l'emploi de moyens illégaux et moralement condamnables comme les arrestations et les détentions arbitraires ou l'usage systématique de la torture mais dans la lutte que mène la préfecture de police de Paris contre le FLN, elle se trouve en première ligne.

Attentats du FLN contre la police française.

Depuis l'ouverture en France d'un « second front » en 1958, le FLN attaque la police et des cibles stratégiques. En raison de la forte concentration de bâtiments et de personnel gouvernementaux, Paris devient un lieu de toute première importance d'autant plus qu'en termes de propagande toute action dans la capitale a valeur de symbole face à la puissance française. En outre, le général de Gaulle, pour accréditer son appel à la paix des braves, décide en janvier 1959 de gracier tous les condamnés à mort, ainsi les exécutions capitales cessent définitivement en janvier 1961.

Le FLN déclare dans son organe de communication El Moudjahid :

« Aucune exécution n'est ordonnée sans que le coupable ait été jugé criminel. […] Seuls sont châtiés, et seuls le seront, les policiers reconnus coupables. Certes, il arrive que, lorsque du juste châtiment, des harkis mercenaires, les policiers qui les protègent, y compris le chauffeur du car, soient atteint par des coups qui ne leur étaient pas précisément destinés. M. Papon aura voulu leur mort. »

Toutefois ces attentats prétendûment dirigés contre des policiers désignés comme racistes ou tortionnaires s'apparentent souvent à du terrorisme aveugle. Dans certains cas, il peut s'agir de résister à une interpellation car les membres des groupes de choc, des GA, ou de l’OS [Quoi ?] Ont pour consigne de ne pas se laisser appréhender, mais il y a aussi des attaques de véhicules de police et des assassinats ou des tentatives d'assassinat des personnels des forces de l'ordre. Principalement des gardiens de la paix, accessoirement des brigadiers subissent des menaces de natures diverses comme : « surveillance du domicile par le FLN », « inscription sur porte d'entrée d'appartement (avertissement FLN) », « menaces de mort par FMA qui l'ont abordé », « son identité figurait dans une documentation saisie dans un centre FLN ». Les services enregistrent 53 menaces de cet ordre après le 1er septembre. De fait, la majorité des attentats visaient individuellement des fonctionnaires au hasard selon la facilité de l’opération.

Le total des 47 personnes tuées se décompose de la manière suivante : 23 gardiens de la paix, 4 officiers de police judiciaire, 14 agents de la FPA, 3 du SAT-FMA et 2 d'autres services.

Le FLN parisien s'abstient d'attaquer les policiers et les harkis à partir du 5 juin respectant ainsi la trêve imposée par le GPRA pendant les négociations avec le gouvernement français. Ce cessez-le-feu est rompu le 15 août à la seule initiative du FLN par une offensive contre la FPA qui fait trois morts. Le 29 août, trois policiers succombent dans cinq attaques simultanées dans différents quartiers de Paris. Ces assassinats marquent le début de cinq semaines meurtrières durant lesquelles 10 policiers encore seront abattus. La vague d'attentats de septembre et octobre 1961 sera d'une ampleur que l'on n'avait jamais connue. Sept policiers en seront victimes en septembre. Il semble bien que les commandos du FLN aient reçu pour consigne d'attaquer indistinctement tout policier ou militaire en uniforme. [réf. souhaitée] 1961 est l'année la plus meurtrière pour la police parisienne, entre le 29 août et le 3 octobre, au cours de 33 attaques distinctes, les commandos du FLN tuent 13 policiers soit plus que le total annuel des années précédentes (voir tableau ci-avant).

Les attaques du FLN visent principalement des agents isolés qui se rendent au travail ou qui rentrent chez eux et créent dans la police un climat d'insécurité de tension et de colère croissantes. Les cérémonies funéraires étaient si fréquentes et si démoralisantes que Maurice Papon envisage un moment de les suspendre. Nombre de policiers frustrés par un régime qu'ils jugent trop faible et trop libéral, et par un système juridique qui ne permet pas de condamner et d'exécuter les « terroristes », songent de plus en plus à prendre les choses en main et à régler leurs comptes directement avec la communauté algérienne. Les syndicats de police demandent la mise en place d'une protection renforcée ce qui conduit à accentuer la répression contre la communauté algérienne. Les assassinats de policiers n'en continuent pas moins.

La reprise de l'offensive contre les policiers s'oppose aux ordres du GPRA  mais est largement soutenue par le FLN parisien. Il est possible qu'elle découle de l'indiscipline capricieuse de Mohammedi Saddek, le coordinateur de la Fédération de France, ou bien de celle des chefs des deux wilayas de Paris, cependant trois autres facteurs peuvent expliquer cette initiative unilatérale et sans précédent :

En premier lieu, pendant la trêve observée entre le 5 juin et le 15 août, la répression des forces de l'ordre va s'intensifiant.

Ensuite, en retenant ses groupes armés, le FLN risque de perdre le contrôle d'une communauté algérienne démobilisée qui ne souhaite plus consentir de sacrifices à l'approche de la paix.

Enfin, à la tête du CNRA qui dirige le FLN, le président modéré Ferhat Abbas vient d'être remplacé par Benyoucef Benkhedda qui tente de se placer en position de force dans les négociations.

C'est cette offensive unilatérale brutale qui déclenche l'enchaînement conduisant à la répression des 17 et 18 octobre et dans lequel les responsables FLN de la région parisienne ont une grande part de responsabilité.

Le malaise des policiers.

Suite à la reprise des attaques du FLN, Maurice Papon adresse aux chefs du SCAA et à la police municipale une directive qui prévoit de « reprendre fermement l'offensive dans tous les secteurs, et harceler l'organisation politico-administrative » frontiste. Il s'agit d'expulser les algériens « indésirables », chômeurs ou petits délinquants, de redéployer la FPA dans les zones névralgiques et d'organiser des opérations de harcèlement dans les bidonvilles qui sont le siège d'une importante ferveur militante. Ces labyrinthes impénétrables fournissent un refuge naturel aux militants, il est facile d'y dissimuler des armes et des documents. Les chefs peuvent échapper aisément aux raids de la police en utilisant des sorties secrètes et en changeant sans cesse de résidence.

Il ne se passe guère de jours sans que les voitures de police ou les gardiens de la paix ne soient la cible de coups de feu. Les obsèques de leurs collègues tués se déroulent en grande pompe dans la cour de la préfecture de police en présence des plus hautes autorités et chaque policier, du fait d'une grande solidarité de corps, se sent concerné comme du décès d'un proche. La colère qui monte engendre parfois une véritable psychose. En cet automne 1961, le ressentiment est tel que la préfecture semble ne plus tenir ses troupes. Déjà en avril « contre la pratique en vigueur qui consiste à laisser en liberté, voire à remettre en liberté, en vertu de textes légaux, des individus notoirement dangereux » et exigeait des modifications urgentes aux textes légaux ou réglementaires. Le 4 octobre plusieurs syndicats se regroupent en comité dans le but d'intervenir de manière plus efficace auprès des pouvoirs publics et réclament entre autre « l'utilisation maximum de tous les policiers dans le combat imposé par l'adversaire, […] l'intensification des interpellations et la mise en place de dispositions réglementant la circulation des éléments nord-africains », à l'évidence l'instauration d'un couvre-feu

. Il apparaît aussi que le corps des policiers pour se faire justice lui-même semble prêt à commettre les exactions les plus graves alors que la hiérarchie ne parvient plus à faire accepter son autorité.

Dans le bimensuel du syndicat de la police parisienne, syndicat le plus représentatif des policiers, l'un de ses dirigeants, Paul Rousseau, tente de raisonner ses troupes :

« Camarades du SGP, ne vous laissez pas aller à des actes qui ne sont pas en accord avec votre manière de penser ; groupez-vous autour de vos cadres syndicaux, agissez comme des hommes représentant la justice, et non comme des justiciers […] Chef d'État, Gouvernement, entendez la voix de ceux qui sont chargés de vous protéger. Des pères, des mères, des enfants, d'un seul cœur vous adjurent d'arrêter cette guerre meurtrière et de négocier la Paix. »

 

Le 2 octobre, aux obsèques du brigadier Demoën, Maurice Papon déclare que « pour un coup donné, nous en porterons dix ». Beaucoup interprètent sa phrase comme une carte blanche donnée à la répression. Dans la journée, il aura l'occasion de passer dans plusieurs commissariats où il autorise verbalement ses hommes à tirer dès qu'ils se sentent menacés et leur donne sa parole qu'ils seront couverts, leur indiquant selon un compte-rendu syndical que leurs supérieurs s'arrangeront pour trouver une arme sur les corps des Nord-Africains abattus. Déjà en avril, dans un ordre du jour, il annonçait : « Les fonctionnaires de police peuvent faire usage de leurs armes lorsqu'ils sont menacés par des individus armés ou qu'ils ont des raisons de croire que leur vie est exposée. Vous êtes couverts par la légitime défense et par vos chefs ». Dans un rapport au ministre de l'intérieur daté du 9 octobre, il attire l'attention sur le « malaise profond décelé au sein des services […] qu'il n'est pas possible de laisser s'aggraver […] sans courir les plus grands risques ».

Depuis longtemps Maurice Papon souhaite une accélération de la procédure judiciaire relative aux crimes terroristes. La police unanime, préfet en tête, se scandalise de ce qu'elle appelle la mansuétude de la justice. Les attentats visent essentiellement les policiers et dans la population certains considèrent que le danger est inhérent à la fonction, de là se développe un vif ressentiment à l'égard de l'opinion, des partis de gauche, de la justice et du pouvoir lui-même. Il s'ensuit parfois la tentation d'une dérive vers des comportements extrêmes et une sympathie grandissante pour l'OAS. Cependant, Papon donne aussi des consignes tendant au respect de la légalité. Il signifie dans une note de service au sujet des contrôles d'identité que « gradés et gardiens se doivent de toujours garder leur sang-froid et d'éviter les brimades qui engendrent le ressentiment et la haine et qui font finalement de jeu de l'adversaire ». Il soutient dans ses mémoires que « le dernier mot devra rester à nos forces. Seront ainsi sauvegardées les possibilités de manœuvre du Chef de l'État jusqu'à l'inévitable dénouement des négociations ».

Sévices quotidiens.

L'exaspération des fonctionnaires de police s'exprime au cours des semaines qui précèdent le 17 octobre par une pratique de sévices de plus en plus généralisée. Un certain nombre de personnes originaires d'Afrique du Nord sont victimes de mauvais traitements sur la voie publique, dans les commissariats et dans les centres de détention. Toutefois les dossiers de plaintes directes ou indirectes ne sont pas très nombreux, au total pas beaucoup plus d'une centaine. Certaines de ces plaintes sont inexactes voire « arrangées » dans une optique de recours judiciaire systématique. À l'occasion des divers contrôles d'identité et formalités administratives auxquelles devaient se soumettre les « FMA » (« Français Musulmans d'Algérie », comme on appelle alors les Algériens), le passage à tabac devient de plus en plus fréquent. La hiérarchie se montre souvent incapable de tenir ses hommes. Les avocates Marie-Claude Radziewsky et Nicole Rein assurent souvent la défense des victimes de ces exactions policières. L'un de leurs clients est un marchand de tapis arrêté le 17 octobre près du métro Barbès. Roué de coups, il se met à hurler. Un brigadier tente de s'interposer « Allez, ça suffit comme ça », mais le policier mis en cause lui répond « Je n'arrêterai que si je veux ». Outre les passages à tabac, les sévices peuvent consister en destruction de papiers d'identité ou en vols purs et simples, d'argent ou de montre. Encore le vol reste-t-il relativement rare, tandis que le bris volontaire des montres lors des passages à tabac est beaucoup plus répandu. Quand des plaintes sont déposées, l'IGS doit diligenter une enquête, mais, suite aux consignes du préfet de police Papon, le commissaire divisionnaire de l'IGS s'efforce généralement de dédouaner les hommes mis en cause.

Une dérive meurtrière probable.

Ni de Gaulle ni ses ministres ne font mention des évènements dans leurs mémoires ou dans des confidences recueillies par tel ou tel.

De plus, de nombreuses disparitions s'expliquent par le refoulement en Algérie de plus de 1 781 militants dans les semaines qui suivirent.

 

Le ministre de l'Intérieur, devant l'Assemblée nationale le 19 octobre, faisait valoir qu'« on aurait pu liquider l'affaire en moins de deux heures de temps. Un régiment de paras aurait en effet flanqué 500 musulmans par terre. C'est pourquoi on n'a pas fait venir les paras pour ne pas avoir 500 musulmans tués ».

Répercussions politiques.

À la fin du mois d'octobre, Maurice Papon et le ministre de l'intérieur Roger Frey doivent faire face à un feu roulant de questions embarrassantes demande s'il est vrai qu'aucun policier n'a été blessé par balle, que des rumeurs faisant état de morts de policiers se sont propagées la soirée du 17, sur les ondes de la police, que 50 Algériens ont été tués dans la cour de la préfecture, et s'il est vrai, enfin, que 150 cadavres ont été repêchés dans la Seine. Papon répond : « la police parisienne a fait ce qu'elle devait faire ». les incohérences de la version du ministre de l'intérieur. « la bête hideuse du racisme est lâchée ».

Dans la nuit du 17 au 18 octobre, Maurice Papon publie un communiqué annonçant que la police a dispersé une manifestation à laquelle la grande masse des Algériens avait dû participer sous la contrainte du FLN et que « des coups de feu avaient été tirés sur les forces de police qui avaient répliqué », faisant deux morts et plusieurs blessés. Il révèle également qu'une douzaine d'officiers de police se trouve hospitalisée et déclare le renvoi prochain en Algérie d'une majorité de manifestants arrêtés. Dans la nuit du 18 lors d'une session de l'Assenblée Nationale, le ministre de l'intérieur Roger Frey présente une version similaire.

18 octobre et jours suivants.

Le FLN avait prévu une grève générale des commerçants nord-africains et une nouvelle manifestation sur la voie publique, mais il ne bénéficie plus de l'effet de surprise. À 12 h 30, 60 % des quelque 1 400 commerces concernés sont effectivement fermés et les simples admonestations policières  restent sans effet. Il faut attendre 17 heures pour qu'un ordre soit donné d'arrêter les commerçants grévistes. 79 commerçants sont effectivement arrêtés et la menace est assez efficace pour faire rouvrir les commerces à partir de 18 h 30.

Pour les manifestations de la soirée, l'encadrement du FLN est considérablement affaibli par les arrestations de la veille, alors que la police a mobilisé 3 000 hommes, substantiellement plus que les 1 658 de la veille. La préfecture de police a fait le choix, ce soir là, de privilégier la dispersion énergique aux arrestations massives. Les 1 856 arrestations du 18 octobre s'ajouteront quand même aux 11 518 de la veille. Dans ces conditions, les seules véritables manifestations rassemblant quelques milliers de personnes se déroulent en banlieue, à Nanterre et à Colombes. À Nanterre, un véhicule de police est atteint par une balle. Les policiers ripostent faisant huit blessés.

Le 20 octobre est prévu pour être la journée des femmes et des enfants (qui doivent manquer l'école et accompagner leurs mères), car la répression et les arrestations massives excluent toute nouvelle action d'Algériens de sexe masculin. Les manifestantes, peu nombreuses, se sont fait intercepter pour la plupart aux arrêts d'autobus, dans les gares, voire dès la sortie de chez elles. On observe qu'une cinquantaine de femmes musulmanes avaient trouvé asile à la Maison départementale de Nanterre afin de ne pas aller manifester. Le plus grand nombre est conduit à l'hôpital Saint-Anne. Un rapport de police indique que « certaines femmes insultaient les gardiens avec cette grossièreté ordurière dont elles ont le secret dès qu'elles sont lâchées ». Le bilan établi par la prefecture de police.

Dans la cour de la préfecture de police de l'île de la Cité les 1 200 détenus sont reçus par des « comités d'accueil ». Vingt blessés graves, souvent victimes de traumatisme crânien, doivent être évacués vers l'Hôtel-Dieu et d'autres hôpitaux.

 

Il n'en reste pas moins qu'une fois ces questions de périodes considérées éclaircies, des divergences subsistent, notamment pour désigner les meurtriers des 109 décès d'Algériens enregistrés à l'automne 1961.

Dans les centres d'identification.

Entre 17 h et minuit, une noria incessante de cars de police et d'autobus réquisitionnés débarque entre 6 000 et 7 000 Algériens au Palais des sports de la porte de Versailles. Au cours de ces transports, les corps sont parfois empilés les uns sur les autres. Après une heure du matin, les 32 derniers cars, contenant 2 623 « FMA » (« Français musulmans d'Algérie », selon la dénomination de l'époque) sont dirigés vers le stade Pierre de Coubertin. Des centaines de manifestants blessés ont été dirigés sur des hôpitaux. Dans cinq hôpitaux seulement, on compte 260 blessés hospitalisés. Jean-Paul Brunet note que sur ces 260 blessés, 88 sont entrés entre le 19 et le 21, ce qui témoignerait de la persistance des brutalités policières bien au-delà de la nuit du 17 octobre. Parmi les policiers, une dizaine a été conduite à la Maison de santé des gardiens de la paix pour des blessures légères. Certains des blessés hospitalisés viennent du Palais des sports où les 150 policiers qui assurent la garde des détenus se livrent à des brutalités dont le syndicat de la police « ...d'après ce que nous savons, il y a eu une trentaine de cas absolument indéfendables ». Tous les internés ne sont pas systématiquement frappés au Palais des sports, mais des sévices sont également exercés avant l'arrivée, dans les commissariats ou pendant les transports au Palais des sports, au stade Coubertin, au Parc des expositions, certains au Centre d'identification de Vincennes pour être ensuite expulsés vers l'Algérie. Recueilli nombre de témoignages d'appelés du contingent affectés au service sanitaire, d'assistantes sociales et même de certains policiers décrivant la « vision d'horreur » qui les a saisis à l'entrée du Palais des sports ou du stade Pierre de Coubertin.

Boulevards Saint-Michel et Saint-Germain.

Le troisième secteur d'affrontements violents est celui des boulevards Saint-Michel et Saint-Germain, à proximité de la préfecture de police où les cars conduisent certains manifestants interpellés, plus d'un millier au total. À l'intersection entre les deux boulevards, les forces de police encerclent les manifestants qu'ils chargent et frappent. Pour échapper aux coups des policiers, plusieurs préfèrent se jeter du Pont Saint-Michel. Des échauffourées se prolongent jusqu'à 22h30 boulevard Saint-Germain et dans le secteur de Saint-Sulpice où des coups de feu sont tirés. Au cours de l'enquête consécutive, les policiers affirment avoir riposté aux tirs des Algériens ou avoir vu deux hommes « se retourner portant la main à la poche ».

Entre la place de la République et l'Opéra.

Zouaoui avait eu l'idée de deux colonnes distinctes, l'une partant de République se dirigeant l'Opéra pour les Algériens vivant dans les arrondissements et les banlieues situées à l'est et au nord-est, l'autre pour ceux du nord et du nord-ouest qui marcherait vers République à partir de la place de l'Opéra ; mais les arrestations de masse au métro Opéra et dans les stations voisines empêchent le second regroupement. Par contre, les Algériens réussissent leur rassemblement place de la République et commencent à défiler en bon ordre en direction de l'Opéra. Ils brandissent des drapeaux et écharpes aux couleurs vertes et blanches du FLN et scandent les slogans « Algérie algérienne », « Libérez Ben Bella ». Ils se heurtent vers 21 heures à deux compagnies de CRS devant le cinéma Rex. Des coups de feu partent d'un car de police transportant des interpellés vers le commissariat de la rue Thorel et qui est bloqué par des manifestants. Les incidents de ce secteur sont particulièrement violents et sanglants, l'état de la voie publique sera comparable à celui du Pont de Neuilly : débris de verre, chaussures perdues, flaques de sang, nombreux blessés gisant sur le trottoir. On sait très peu de choses sur les réactions aux évènements d'octobre au plus haut niveau du pouvoir.

la zone de l'Étoile pour les Algériens de la banlieue ouest, les boulevards Saint-Michel et Saint-Germain pour ceux de la banlieue sud et enfin les Grands boulevards pour ceux de la banlieue nord et nord-est. Le 17 octobre, il pleut en fin d'après-midi. Entre 20 000 et 30 000 Algériens, hommes, femmes et enfants, vêtus de l'habit du dimanche pour signifier leur volonté de dignité, commencent à se diriger vers les points de regroupements. Il est possible qu'il y ait même jusqu'à 50 000 manifestants ; deux évaluations internes du FLN parlent l'une de 28 000, l'autre de 40 000 personnes. Paulette Péju, journaliste à Libération, témoigne : « Trente, quarante mille Algériens brusquement sortis du sol, des Grands Boulevards au Quartier Latin, de la Concorde à l'Étoile »

 

Les manifestations du 17 octobre 1961

Du Pont de Neuilly à la place de l'Étoile.

Zouaoui programme la plus importante des trois manifestations sur toute la longueur de l'avenue des Champs-Élysées, depuis l'Arc de Triomphe de l'Étoile jusqu'à la place de la Concorde. Une colonne de 10 000 personnes en provenance des bidonvilles de la banlieue ouest (Nanterre, Bezons, Courbevoie, Colombes et Puteaux) se rassemble au rond-point de la Défense et se dirige vers le Pont de Neuilly en vue de gagner le secteur de l'Étoile. Cette colonne est bloquée au pont de Neuilly où est installée une section de la FPA, sept hommes du commissariat de Puteaux et ultérieurement une section d'une compagnie d'intervention, soit en tout 65 hommes.

Au pont de Neuilly se déroule un des affrontements majeurs de la soirée. Jusqu'à 19 heures, les policiers arrivent à faire face et dirigent au fur et à mesure 500 Algériens vers le commissariat de Puteaux. Mais vers 20 heures ils sont débordés par l'afflux de manifestants : « Ils arrivaient par autobus, camionnettes, voitures de tourisme. Par ailleurs nous savions que les bidonvilles de Nanterre et Colombes se vidaient et qu'une colonne de manifestants était en route pour Paris ». Ce petit groupe de policiers va faire face à trois vagues successives. La première vers 20 h 30 compte un millier d'Algériens environ, une seconde vingt minutes après d'environ 2 000 manifestants et une troisième un quart d'heure plus tard d'à peu près 4 000 personnes. « Cette masse était très impressionnante, composée de femmes hurlant des youyous, d'enfants ». Les forces de police laissent passer les femmes et les enfants mais refoulent impitoyablement les hommes. Lorsque des milliers de manifestants sont au contact des policiers, ceux-ci font usage de leurs « bidules », ces longs bâtons en bois dur de 85 cm de long. Ce contact direct est une suite d'affrontements confus et au corps à corps. Les policiers, assaillis de toutes parts doivent repousser des manifestants « qui s'accrochent à eux telles des abeilles à un essaim, en essayant de les déborder ». Une cinquantaine de manifestants arrivent quand même à passer. Des coups de feu sont tirés. La contrainte du FLN se fait plus pressante : quand certains tentent de fuir, des militants les en empêchent.

 

 

Dénombrement des morts.

 

Dès le lendemain, la Préfecture de Police communique un bilan se montant à deux morts parmi les manifestants. De fait, les archives de l'Institut médico-légal de Paris n'enregistrent aucune entrée de corps de nord-africain à la date du 17 octobre.

la préfecture de police en fin de soirée indiquait que 979 femmes et 595 enfants avaient été conduits dans les centres et foyers sociaux, puis en cours de soirée, ramenés par une vingtaine d'autobus réquisitionnés et déposés à proximité de leur domicile.

Le mot d'ordre est donné aux militants qui ne doivent le communiquer à la base que dans la journée même du 17 octobre pour que la police soit au courant le plus tard possible. Le « boycottage du couvre-feu raciste » doit être pacifique, c'est pourquoi tous les Algériens, hommes, femmes et enfants doivent y participer.


Maurice Papon accentue l'efficience de son système à la fin du mois d'août 1961 et c'est la tentative désespérée du FLN pour se libérer de cette menace qui conduit directement à la manifestation du 17 octobre.

La police est très mal informée des évènements qui se préparent, c'est semble-t-il dans la matinée 17 que l'information parvient au cabinet de Maurice Papon . À 16 h 20, tous les services de la préfecture de police reçoivent un télégramme informant que « Le FLN ordonne à tous les FMA de sortir ce soir 17 octobre en fin d'après-midi et en soirée sur les grands axes de la capitale […] afin de manifester pacifiquement contre les récentes mesures préfectorales ». Consigne est donnée dans ce même télégramme d'appréhender les manifestants, de conduire les hommes au Palais des sports, les femmes et les enfants devant être conduits au poste de police de la rue Thorel, dans le IIe arrondissement. Pour faire face à la manifestation, la préfecture mobilise 716 hommes de la police municipale, 662 hommes de la Gendarmerie mobile et 280 CRS, soit au total 1 658 hommes, à peine quelques sections de plus que pour les journées de monômes du Bac, la préfecture ne s'attend pas à la déferlante qui se prépare. Jean-Paul Brunet voit dans cette faiblesse extraordinaire des effectifs l'un des facteurs ayant conduit à la violence de la répression. Toutefois, le professionnalisme et l'expérience acquise par Maurice Papon peuvent infirmer cette supposition.

 

Le procès très médiatisé de Maurice Papon qui se déroule entre octobre 1997 et avril 1998 provoque un regain d'intérêt pour les évènements d'octobre : un meurtre collectif à Paris en 1961, il y eut à Paris un massacre perpétré par des forces de l’ordre agissant sous les ordres de Maurice Papon ». L'ancien préfet de police.

 

Les 350 000 travailleurs d'origines algérienne représentent la communauté « coloniale » la plus importante en Europe.

L'Organisation spéciale (OS) qui était le bras armé clandestin du Mouvement pour le triomphe des libertés démocratiques (MTLD), le parti nationaliste fondé en 1947 par Messali Hadj, fut démantelé par la police française à la fin de l'année 1950.

Le 13 janvier 1962, Louis Joxe alors ministre d'état chargé des Affaires algériennes annonce 7 678 blessés et 3 889 morts d'Algériens du fait de ces affrontements entre le 1er janvier 1956 et le 31 décembre 1961. Deux mois plus tard, le quotidien Le Monde fait état d'environ 9 000 blessés et de 4 055 morts pour toute la durée de la guerre civile entre Algériens.

Les Algériens concernés ne peuvent plus envoyer de mandat à leur famille et se cachent pour échapper aux collecteurs de fonds et éviter les sanctions de l'organisation.

Les porteurs de valises français sont considérés ni plus ni moins que comme des coopérants techniques.

La France d’avoir commis un génocide en Algérie : « on estime que 15% de la population algérienne a été massacrée par les Français à partir de 1945 » a-t-il ainsi affirmé en référence aux violences commises lors du processus d’indépendance du pays, entre 1945 et 1962. 

Un génocide est l’extermination physique, intentionnelle, systématique et programmée d’un groupe ou d’une partie d’un groupe en raison de ses origines ethniques, religieuses ou sociales. Généralement, on ajoute à cette définition le fait que l’intention soit suivie d’effet, c’est-à-dire qu’une partie importante de la population visée ait été détruite.

Qualitativement, il n’y a évidemment aucun élément historique qui prouverait que les autorités françaises avaient eu la moindre « intention » d’« exterminer » la « population algérienne ». L’accusation de génocide est donc totalement prémédité et intentionnel de ce génocide Algérien qui ne fait pas l’ombre d’une existente qui n’est pas démenti par la France.

« On estime que 15% de la population algérienne a été massacrée par les Français à partir de 1945. Il s’agit d’un génocide ».

On voit donc qu’en parlant de « 15% de la population algérienne », prend le chiffre totalement mythique de 1,5 millions de morts.

L’histoire est encore partagée, mais leurs estimations vont de 250.000 à 400.000 morts musulmans lors de la guerre d’Algérie. Après les accords La guerre d’Algérie n’a donc rien d’un génocide, ni en intention, ni en effets.

Les Francais d'aujourd'hui ne sont jamais venu visister les Fours à Chaux de SETIF utiliser comme four de créamation de milliers d'Algériens.

  
Les Francais d'aujourd'hui n'on jamais visiter les grottes d'Alégrie ou ont été fait les enfumades de personnes vivantes.

 
Les Francais d'aujourd'hui n'ont jamais relu les ouvrages laisser en Algérie qui montrent la descrimination faite aux Algériens. 


 Il est parti de cette terre magnifique d'Algérie un mouvement exemplaire de rénovation et de fraternité.

La Nation

Qui se trouve aujourd’hui mise en cause par les nationalistes blessés, donc agressifs. Mais qui pourra être demain un recours dans  la recherche de nouvelles formes de communauté entre l’individu différent et libre.

La dimension communautaire « aucune nation ne peut naître d’une simple volonté politique ».

 

Il y a en effet, une ambiguïté, sur laquelle joue quelque fois ceux qui parlent de réveil des nations ou ceux qui reconnaissent, une existence d’une nation.

 

Une ETHNIE «  Appelée nation avant révolution » n’a pas nécessairement d’expression politique. Elle définit un groupe d’individus qui ont conscience d’avoir des Origines, une Histoire, un Destin commun et gardent la Volonté d’affirmer leur Unité et leur Solidarité.

 

Cette conscience peut être fondée, selon les cas, sur une Religion, une  Langue  ou une Culture commune.

 

Depuis la révolution, la politique, ne correspond jamais tout à fait à une Ethnie, elle peut grouper plusieurs Ethnies ou bien de rassembler  qu’une partie d’une Ethnie à une seule exception, le Maghreb, ou Ethnie et Nation se confondent les formes concrètes de la Nation à la fois un projet, une organisation politique, et une adhésion de type communautaire, même si selon les Pays, l’accent  est plus ou moins, mis sur l’une ou l’autre dimension.

 

Le consensus politique, dans lequel le respect de la constitution joue un rôle essentiel, laisse subsister les groupes d’origines nationaux, sous la forme  de communautés culturelles ou du groupe  Ethnique.

Les frontières ne sont jamais « naturelles », elles sont toujours le produit d’une Histoire.

Les grandes institutions par lesquelles s’étaient constituées et maintenues .la Nation, remise en question parce que les modes d’intégrations des sociétés modernes ont évolués.

L’intégration n’est plus seulement le produit de la Conformité des comportements individuels aux normes imposées par les Institutions nationales.

 

Elle est d’abord fondée sur le partage des mêmes valeurs de l’invention commune de modèles et de comportements, le model d’Intégration risque de laisser désocialisées toutes les populations qui n’ont pas les moyens socialement constituées, de participer à l’élaboration de la vie collective.

 

Il suppose que soit profondément intériorisé le sens de la valeur des normes communes, il risque toujours d’exclure les Individus les plus modestes.      

 

Le développement économique et la Protection Sociale sont un Succès indéniable des sociétés  Européennes, mais ils apportent un effet pervers pour la nation, elle-même si l’activité économique absolue, les ressources et les énergies aux dépends de la volonté politique.

 

Malgré tout, la Nation reste le privilégié de la légitimité politique, elle garde aussi une valeur identitaire, elle incarne la mémoire collective et la continuité historique.

L’Europe ne l’a pas remplacé dans ce rôle, c’est au niveau national pas au niveau Européen que se traduit le besoin d’expression collective.

 

Ce n’est pas un Hasard si tous les pays du Maghreb gardent une volonté politique allant jusqu’à l’engagement militaire.

Tous individus à une nationalité : la France a assuré avec succès « la culturation des étrangers » dont aussi l’Intégration réussie des jeunes Français d’origine immigrés.

Mais victimes de xénophobie passive, mais ils ont contribués, cette question est l’une de celles qu’examinent, en prenant pour objet principal l’Immigration au sens large.

 

C’est-à-dire les demandeurs du droit d’asile, à la différence du travailleur étranger qui continue de dépendre de son propre pays, le réfugié est « Un Infirme du National » puisqu’il a perdu « la protection de son Etat d’origine ». »La Tyrannie du National ».

Cette Tyrannie s’est établie au moment où s’est mise en place dans la plupart des pays industrialisés « Une politique protectionniste », cette mobilisation est toute fois à double tranchant.

 

Elle favorise l’intégration de ceux qui sont accueillis  dans la communauté nationale, mais elle accentue aussi le rejet de ceux qui en sont tenues à l’écart, qui redoute de voir l’Europe se bâtir selon le même modèle, celui d’un nationalisme clos.

 

En France, où l’xénophobie tue, le nationalisme est de mauvais gout et le patriotisme ridicule.

 

Cependant « l’Etranger » éprouve plus fortement qu’ailleurs le mépris et le rejet que lui inflige une civilisation sûre d’elle-même et d’autant plus contractée, qu’elles se sont humiliés sans compter dans les quartiers, et se repli sur son « quant-à-soi » discrète, mais soucieuse d’affirmer  ses valeurs, la nation n’est pas morte, qui l’en blâmera ? Devant la renaissance de l’esprit national et sans ignorer ses dangers et la difficulté de vivre dans les GHETTOS en France.

 

J’affirme néanmoins qu’il existe des idées qui peuvent constituer, la version optimale de le Nation dans le monde contemporain.

 

L’idée qui s’inspire des lumières, se réalise dans le pacte juridique et politique des individus libres et égaux.

 

L’exigence, la mise en valeur des droits particuliers, ceux des individus, avec leurs singularités comportementalistes, ceux des familles avec les nouvelles formes de cohabitation ; Ceux des Théismes avec leurs mœurs, croyances, religions tout autant, que leurs transactions dans l’ensemble laïque de la Nation, où les différences reconnues s’aident cependant devant « l’intérêt général » ; L’esprit général, cette question  de culture qui dégénère souvent en illettrisme l’avantage de stimuler la mise en forme et la mise en pensée.et le savoir, au détriment de la solidarité en ayant néanmoins

 

Cette Nation contractuelle peut-elle résister devant la montée du nationalisme romantique ? Voir xénophobie, qui secoue la France sous les dehors d’exigences démocratiques légitimes et qui se confondent par

Xénophobie l’expansionnisme produit mythique de la religion musulmane par delà les spécialités culturelles, économiques et politiques.

 

Un tel pessimisme prépare l’avantage de reconnaitre la xénophobie des pulsions identitaires, qui s’étalent sur la pulsion de mort.

 

Les masses d’avantages qui attirent l’abstraction imputée au modèle nationale Français issue des lumières.

 

Cependant si les masses aiment le fascisme, est-ce à une Nation d’abandonner le combat ? Prenons d’abord d’avantage au sérieux, violence de désir de différence.

 

On peut craindre en effet, qu’une période de prétention nationaliste et de conflits entre des nations spécialisées, menaçant certaines parties de l’Europe et surtout les pays dis en voie de développement.

 

La France contractuelle,  la maturité économique et la politique  est en phase d’élaborer elle-même, mais aussi de maintenir vivante pour  le reste du monde.

 

Pourquoi pas ? Qu’il soit permis à un étranger ainsi qu’ aux citoyens Français de partager cet espoir.

 

L’esprit critique est souvent dans l’autodépréciation, de la haine de soi.

Quand ils ne se prennent pas eux-mêmes pour cible.

 

En proclamant leur propre mort, c’est la tradition nationale et tout spécialement les lumières qui deviennent des objets privilégiés de démolition.

 

Le droit d’intégration des étrangers est un droit de participation à ce pays d’accueil.

 

Les citoyennes et citoyens français n’ont pas conscience, qu’il  convient de leur restituer l’Histoire,  de  créer à partir de la tradition  nécessaire à la transformation de l’actualité.

 

« L’intégration » que les étranger eux-mêmes demandent, connaissent et apprécient cet esprit de prendre leur place.

 

Il n’est pas exclu que les avantages « abstraits »  de l’universalisme s’avèrent supérieurs aux bénéfices « concrets » car l’immigration que nous sommes tous « en nous-mêmes « c’est par rapport aux autres, cet échange pourra amplifier et enrichir  l’idée des pays d’accueils.

 

L’idée fragile, reste cependant  une  Liberté incomparable,